Portée par l’immigration, la population de la région de Toronto dépasse les 7 millions 

Par Info

L’année dernière, 300 000 personnes ont déménagé à Toronto et dans ses environs. Pour la première fois de l’histoire du Canada, plus de 7 millions de personnes vivent dans la région métropolitaine (Sources StatCanada). Le 1er juillet, la population totale de la région du Grand Toronto a atteint environ 7 106 379 résidents.  

La croissance de la population est comparable à la moyenne nationale soit 3%, et le taux de croissance de la population de la région métropolitaine de recensement a atteint plus de 7,1 millions en juillet, soit 4 % de plus que l’année précédente.  

Lorsqu’on analyse ces chiffres plus en détail, l’analyste principal du Centre de démographie de Statistique Canada, Sébastien Lavoie, souligne qu’entre 2010 et 2020, le Canada a observé une croissance annuelle de 400 000 personnes. Cela signifie donc que l’augmentation de 268 000 personnes est très significative.  

De plus, la région métropolitaine représente désormais 44,1 % de la population de l’Ontario. La région métropolitaine de Toronto comprend également des villes qui s’étendent sur 5 902 kilomètres, d’Oakville à l’ouest d’Ajax à l’est, et du nord du lac Ontario jusqu’au lac Simcoe.  

D’autres zones de recensement, comme celles autour de Montréal et de Vancouver, ont également enregistré une augmentation significative de la population depuis la pandémie de COVID-19, avec un taux de croissance entre juillet 2023 et juillet 2024 compris entre 2,9 et 4,2 %. 

Le principal moteur de cette augmentation de la population demeure l’immigration, car Toronto est internationalement reconnue comme une ville attrayante pour les nouveaux arrivants avec notamment pour atouts une économie florissante, de nombreuses opportunités d’emploi et des établissements d’enseignement supérieurs performants dans la région. Un nombre croissant de communautés immigrantes ont également mis en place des systèmes de soutien pour aider les immigrants qui arrivent pour la première fois au Canada.  

« En termes d’économie, c’est une grande partie de notre croissance. Notre croissance économique se produit grâce à l’immigration », déclare Matti Semiatycki, directeur de l’Institut d’infrastructure et professeur de géographie et d’urbanisme à l’Université de Toronto.  

Paradoxalement, on note également une augmentation du nombre de personnes qui décident de quitter Toronto. Un rapport a révélé que 10 000 personnes supplémentaires ont quitté la région de Toronto pour d’autres territoires et provinces, bien que ce nombre ait été plus faible comparé aux années précédentes. L’Alberta a gagné 40 000 personnes supplémentaires en raison de la migration interprovinciale. Le gouvernement fédéral envisage de réduire les objectifs d’immigration dans les années à venir.  

Les nouveaux arrivants ont joué un rôle important dans la dynamique de l’emploi, des soins de santé, de l’accessibilité au logement, de l’éducation et de la qualité générale de vie à Toronto.  

La réduction des objectifs d’immigration du gouvernement, si elle vise à réduire la crise du logement, des systèmes de santé et d’éducation, pourrait-elle du même coup remettre en cause le statut de ville d’immigration de Toronto? 

Par Ayanna Patel  

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