Les 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe : une histoire, un mouvement, une action.

Par Amie Sosa

Tous les ans, du 25 novembre au 10 décembre, le monde entier est invité à se rassembler pour dénoncer et lutter contre la violence fondée sur le genre. Cette campagne est un appel à l’action, mais elle constitue également un rappel émouvant des luttes passées et actuelles pour garantir la sécurité et les droits des femmes, des jeunes filles et des membres de la communauté 2SLGBTQI+.

Origines de la campagne : en mémoire et en résistance

Cette campagne mondiale a été lancée en 1991 par l’Institut de formation mondiale des femmes pour mettre en lumière les violences sexistes et renforcer l’engagement en faveur de leur élimination.

Le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, a été choisi en hommage aux sœurs Mirabal, trois militantes dominicaines brutalement assassinées en 1960. Cette initiative met en lumière la prise de conscience mondiale des actes de violence fondés sur le genre.

Cette campagne s’achève le 10 décembre le Journée internationale des droits des humains, qui commémore l’adoption en 1948 de la Déclaration universelle des droits des humains, un document historique traduit en plus de 500 langues.

Contexte canadien: une mémoire collective

Au Canada, cette période inclut aussi le 6 décembre, journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Cette date marque le souvenir de la tragédie de Polytechnique Montréal, survenue en 1989, où 14 femmes ont perdu la vie. Ce massacre tragique constitue un rappel douloureux de l’impact dévastateur de la haine sexiste.

Les 14 victimes, dont les noms resteront gravés dans nos mémoires éternellement, étaient des jeunes femmes prometteuses, vouées au triomphe. Parmi elles, on compte :

  • Geneviève Bergeron, 21 ans, aspirante ingénieure mécanique
  • Maryse Laganière, 25 ans, employée du service des finances
  • Et tant d’autres, qui avaient vu leur existence tragiquement écourtée.

Les diverses manifestations de violence : une réalité universelle

Malheureusement, la violence envers les femmes est encore une réalité. En effet, en 2023, une femme est morte toutes les 10 minutes tuée par un partenaire ou un membre de sa famille. La violence au sein du couple ne laisse pas les jeunes filles insensibles : un quart d’entre elles en sont malheureusement victimes, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’égalité des sexes.

Le féminicide, qui représente la forme la plus extrême de cette violence, symbolise une crise mondiale nécessitant des mesures urgentes.

Comment agir? Ressources et initiatives

Pour aider à ce combat, veuillez consulter les ressources suivantes :

Un engagement commun

En 2024, le thème du Canada, « S’unir pour agir », soulignera l’importance de mobiliser les hommes et la société dans son ensemble pour lutter contre les stéréotypes qui sous-tendent ces actes de violence. En adoptant des gestes simples, comme le port du violet le 25 novembre ou la diffusion de messages avec le mot-clic #16Jours, chacun peut apporter sa pierre à l’édifice de cette cause cruciale.

Chaque voix compte. Joignons-nous pour mettre fin à la violence fondée sur le genre.

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