Immobilier à Toronto : un vent d’espoir souffle sur le marché

Par Info

Après plusieurs mois de calme, le marché immobilier du Grand Toronto semble doucement sortir de son ralentissement. Les données du mois de mai 2025, bien qu’en apparence modestes, révèlent des signes positifs, stabilisation des prix, retour progressif des acheteurs, et un climat d’optimisme qui s’installe peu à peu.

Contexte et diagnostic du marché

Le prix moyen d’une propriété dans la région s’est établi à 1,165 million $, en baisse de 4 % par rapport à mai 2024. Une baisse modérée, mais bienvenue, surtout pour les premiers acheteurs et les jeunes familles. Ce réajustement des prix ouvre la porte à de nouvelles opportunités sur un marché longtemps jugé inaccessible. Pour plusieurs, c’est le moment idéal pour planifier leur entrée dans le marché.

Même si les ventes ont diminué de 13,3 % sur un an, cette baisse s’inscrit dans un contexte de transition. Le marché s’adapte après des années de surchauffe. De plus, la Banque du Canada laisse entrevoir une possible baisse des taux d’intérêt dans les prochains mois, une nouvelle qui redonne confiance aux acheteurs.

L’augmentation du nombre de propriétés à vendre est également une bonne chose, elle offre plus de choix aux acheteurs, réduit la pression sur les prix et crée un climat plus équilibré.

Après des années où les surenchères et les offres multiples étaient la norme, le marché torontois entre dans une phase plus calme, plus juste, et surtout, plus humaine. C’est le moment parfait pour réfléchir, planifier et investir intelligemment un bien immobilier à Toronto.

Les experts s’accordent : le second semestre de 2025 pourrait marquer le début d’un nouveau cycle, plus stable, plus inclusif et surtout, plus accessible à ceux qui avaient été mis de côté ces dernières années.

En mai 2025, on sent que l’équilibre revient, que les rêves d’accès à la propriété ne sont plus si lointains, et que la ville retrouve peu à peu un rythme plus sain. Pour tous ceux qui souhaitent acheter un bien immobilier à Toronto cette année, investir ou simplement rêver à leur futur chez-soi, c’est le bon moment pour s’informer et se préparer.

Le marché de l’immobilier torontois devient un marché d’acheteurs

Le marché des condos en berne

Depuis 2 ans, Toronto connaît un ralentissement inédit de la construction de condominiums neufs. Les promoteurs ont soudainement mis les projets en pause ou annulé des tours, faute d’acheteurs, notamment dans le segment des préventes. Ce virage s’explique principalement par l’augmentation rapide des taux hypothécaires, qui a détourné investisseurs et acheteurs, mettant en péril le financement des chantiers.

Au Canada, il faut rappeler que la construction de condos repose sur un modèle où une part significative des unités doit être vendue avant le démarrage des travaux. Environ 50–70 % de préventes sont nécessaires pour débloquer le financement bancaire. Or, avec l’envolée des taux, les préventes ont chuté dramatiquement, stoppant ainsi la plupart des nouveaux projets.

Impact des taux d’intérêt

Le resserrement monétaire imposé par la Banque du Canada depuis 2022 a doublé le coût des emprunts, rendant l’accès à la propriété particulièrement onéreux. Les investisseurs, qui achètent souvent pour louer ou spéculer, se sont retirés, estimant les rendements compromis et l’éventualité d’une correction prolongée.

La stagnation des projets immobilier entraine plusieurs effets en cascade :

  1. Taux de vacance élevé : avec un parc existant en surabondance et une reprise lente des demandes locatives, de nombreuses unités restent vides, pesant sur les revenus des investisseurs.
  2. Hausse des coûts de construction : les promoteurs subissent des pressions dues à l’inflation des matériaux et de la main‑d’œuvre.
  3. Complexité accrue du financement : les prêteurs exigent désormais davantage de garanties, ce qui repousse encore plus les entrées sur le marché.

Cette rupture dans la chaîne : prévente → financement → construction → livraison → revente, pourrait provoquer une contraction de l’offre à long terme. Paradoxalement, le manque de nouveaux condos pourrait entretenir la cohérence du marché, voire relancer la demande lorsque les taux se stabiliseront.

Le phénomène touche l’ensemble des centres urbains canadiens. Reuters a déjà alerté sur la « crise de l’accession à la propriété », qualifiant l’arrêt des ventes de condos préconstruits d’« historique ». À Toronto, les projets comme One Bloor West donnent un exemple concret de cette chute : la tour est en réorganisation financière et n’a pas réussi à vendre suffisamment d’unités.

Perspectives


Le marché reste bloqué tant que les taux demeurent élevés. Plusieurs analystes tablent sur une reprise des préventes seulement en 2026‑2028, lorsque les taux seront révisés à la baisse. En attendant, les promoteurs peuvent être contraints de réduire la taille ou la qualité des projets, voire de se tourner vers des micro‑condos (unités de moins de 500 pi²) pour s’adapter à l’évolution de la demande .


En résumé, après des années de spéculations massives sur le marché immobilier des condos torontois, beaucoup de croissance des prix, on assiste à un tournant significatif, provoqué par des taux d’intérêt élevés et un effondrement des préventes. Ce phénomène, inédit depuis deux décennies, laisse entrevoir un avenir incertain : si la construction stagne aujourd’hui, elle pourrait rebondir dans quelques années, corrigeant potentiellement le déséquilibre offre‑demande. D’ici la, le marché devient favorable aux acheteurs, et les guerres d’enchères qui étaient encore la norme en 2022 sont maintenant un lointain souvenir.

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Par Jonathan Kindeki

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