Une occasion se présente au secteur canadien de la fabrication d’aliments en matière de sécurité alimentaire

Par Anais Delhomelle

Le secteur canadien de la fabrication d’aliments joue un rôle crucial face à la nécessité de nourrir de façon durable une population mondiale croissante, selon un récent rapport des Services économiques FAC.

La fabrication d’aliments est le secteur manufacturier le plus important au Canada sur le plan tant des emplois que des ventes. Fort de ressources naturelles abondantes et d’une solide réputation à l’international pour la salubrité et la grande qualité de ses aliments, le secteur est en bonne position pour devenir un chef de file mondial de la production alimentaire durable.

« Si nous voulons relever certains des défis les plus urgents auxquels notre planète est confrontée, comme la faim, la santé mondiale, les changements climatiques et la stagnation de la croissance économique, nous devons établir de nouveaux partenariats ambitieux avec des secteurs clés comme celui de la fabrication d’aliments, affirme Krishen Rangasamy, directeur, perspectives économiques à FAC. Pour tirer pleinement profit de cette occasion, nous devons également encourager les investissements et les innovations en provenance de notre secteur et d’autres. »

Puisqu’on s’attend à ce que la population mondiale dépasse neuf milliards de personnes d’ici 2050, l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) estime que la production agricole devra augmenter de 60 % par rapport aux niveaux de 2005. Ce défi exige d’accroître la production d’aliments en utilisant les mêmes intrants, voire moins – une tâche dont le secteur canadien de la fabrication d’aliments est en mesure de s’acquitter, en tirant le meilleur parti du potentiel que libèrent la fabrication intelligente et la numérisation.

« La vapeur, l’électricité et Internet nous ont permis de produire plus avec moins au cours des révolutions industrielles précédentes, et il semble que l’automatisation, la robotique, l’intelligence artificielle et la chaîne de blocs auront un effet semblable sur la fabrication d’aliments pendant la quatrième révolution industrielle, déclare Amanda Norris, économiste principale à FAC. Ces technologies permettent d’améliorer la production et l’efficacité de la main-d’œuvre, de gérer les stocks, de prévenir les interruptions imprévues, de prévoir la demande, d’effectuer le suivi de la production et d’assurer le contrôle de la qualité. Toutes ces améliorations peuvent contribuer à accroître la productivité du secteur canadien de la fabrication d’aliments. »

La productivité augmente lorsque la production progresse plus rapidement que le nombre d’heures travaillées, une tendance évidente dans le secteur canadien de la fabrication d’aliments depuis les deux dernières décennies. Malgré les difficultés auxquelles il a fait face entre 2008 et 2012, le secteur a rebondi, prouvant sa résilience et sa capacité à produire plus d’aliments en moins de temps.

« Le secteur canadien de la fabrication d’aliments a déjà fait la preuve de sa résilience et de sa capacité d’adaptation. Après avoir connu une période de déclin, il s’est rétabli en investissant dans les nouvelles technologies et en consolidant ses activités, ce qui a entraîné une hausse de 11 % de la productivité entre 2013 et 2017, explique Mme Norris. Maintenant que l’augmentation de la productivité reste relativement stable, il est temps de se concentrer de nouveau sur l’innovation pour susciter la prochaine vague de croissance. »

Figure 1 : La productivité du secteur de la fabrication alimentaire a rebondi après une glissade de 2008 à 2012, mais elle demeure stable depuis quelques années

Source : Statistique Canada

M. Rangasamy souligne également l’importance d’attirer des investissements provenant d’autres secteurs que l’industrie agricole et agroalimentaire. « Pour véritablement exploiter le potentiel de la quatrième révolution industrielle, nous avons besoin d’investissements plus importants de la part d’acteurs qui ne se considèrent pas traditionnellement comme faisant partie de l’industrie agricole et agroalimentaire, fait-il remarquer. Cela nous aidera à prendre de l’expansion et à innover, tout en veillant à ce que le Canada ne se contente pas de répondre à la demande alimentaire de demain, mais qu’il le fasse d’une manière qui profite à toute la population canadienne. »

En adoptant de nouvelles technologies et en favorisant les investissements intersectoriels, l’industrie peut continuer à jouer un rôle de premier plan dans la production alimentaire durable, à garantir un approvisionnement alimentaire stable et à contribuer à l’effort mondial pour nourrir la planète.

« La croissance de la productivité n’est pas une solution universelle; elle nécessite un mélange d’efficacité, d’économies d’échelle et d’innovation, indique Mme Norris. En épousant les nouvelles technologies et en soutenant une main-d’œuvre qualifiée, le secteur canadien de la fabrication alimentaire peut contribuer à nourrir la population mondiale de façon durable et maintenir un avantage concurrentiel sur le marché international. »

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