Ottawa, le 23 juin 2016 – Alors que le gouvernement rendait public le rapport final du Comité consultatif en matière d’éducation postsecondaire en langue française dans la région du Centre-Sud-Ouest le 10 juin dernier, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (l’Assembée), le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) et la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) estiment que la réponse du gouvernement face aux recommandations dressées dans ce rapport est inacceptable, parce qu’il renvoie le dossier à l’étude pour une troisième fois.
En effet, les États généraux sur le postsecondaire en Ontario français avaient clairement identifié la gouvernance par et pour les francophones au coeur du projet d’une université de langue française en Ontario avec la création d’un premier campus à Toronto. Le Comité consultatif a pris la même orientation dès sa première recommandation en ajoutant la nécessité de ressources financières et la création d’un conseil des gouverneurs provisoire. Les organismes partenaires sont déçus par les déclarations du gouvernement face aux recommandations du comité qui ne font que retarder la mise en oeuvre du projet universitaire alors même que le rapport déposé s’intitule Le temps d’agir!.
Les trois organismes soutiennent la mise sur pied d’une institution au mandat provincial avec des campus régionaux et réclament au nom de la communauté franco-ontarienne une rencontre dans les plus brefs délais avec les nouvelles ministres Deborah Matthews et Marie-France Lalonde afin de mettre en place les étapes d’une gouvernance universitaire sur l’ensemble du territoire.
« Alors même que nous demandons la nomination d’un conseil des gouverneurs provincial, doté d’un budget, d’une autonomie et d’une équipe pour mettre sur pied le projet, le gouvernement annonce un autre comité qui fera des recommandations. Cela est inacceptable et nous demandons aux nouvelles ministres Matthews et Lalonde de revoir cette proposition. », souligne Denis Vaillancourt, président de l’Assemblée.
« L’objectif de la gouvernance universitaire ne peut être atteint si nous ne pouvons obtenir un conseil des gouverneurs indépendant qui pourra mettre sur pied une solution pour le Centre-Sud-Ouest, mais aussi pour le reste de la province. Nous croyons que nous maximisons nos chances de réussite en pensant un réseau universitaire par et pour les francophones qui se construira sur nos acquis et qui s’étendra également dans le Nord et dans l’Est de la province. », explique Geneviève Borris, coprésidente du RÉFO.
« Les jeunes franco-ontarien.ne.s qui préparent leur parcours universitaire se posent toujours la question quant à la possibilité de poursuivre leurs études dans une institution gérée par et pour les francophones. De là l’importance d’agir dès maintenant afin de freiner l’assimilation que vivent les étudiant.e.s dans les institutions que nous ne gouvernons pas.», affirme Jérémie J. Spadafora, président de la FESFO.