Vétérinaire de formation, travailleuse sociale par vocation et banquière de profession, Kathia Akbal est une jeune algérienne inspirante qui a, en 8 ans, su faire de Toronto sa nouvelle maison en réussissant non-seulement son intégration socio-professionnelle, mais en créant une vie calquée sur ses passions – le bénévolat et les animaux – animée par une intime conviction en un meilleur avenir pour l’humanité. Portrait.

Polyvalence et passion. Ces deux termes semblent être le fil conducteur de la vie professionnelle de Kathia Akbal. Vétérinaire de formation, cette jeune algérienne qui s’est installée depuis 8 ans à Toronto travaille pourtant dans le milieu bancaire et fait du bénévolat dans le secteur de … l’éducation.

Pour Kathia, ce parcours atypique n’est aucunement en contradiction avec sa vocation, car elle se conçoit comme une « femme très active dans la vie » qui a toujours été engagée sur de multiples fronts. « Après avoir eu mon baccalauréat j’ai choisi de poursuivre ma passion et des faire des études de vétérinaire. Je me suis enrichie de connaissances pour avoir le plaisir de vivre ma passion quotidiennement. En dehors des études j’étais engagée dans la gestion de notre entreprise familiale. Cette expérience m’a beaucoup aidée et m’est toujours utile dans le cadre de mon travail actuel ainsi que de mes engagements bénévoles », partage-t-elle.

Elle a cultivé une vocation pour le bénévolat très tôt, en Algérie.  « Ma première expérience était avec une organisation qui aide les femmes et les enfants dans le besoin. Nous partions dans les villages pour les rencontrer, discuter de leur besoin, les soulager, les réconforter et les aider à faire face à de multiples défis ».  Kathia s’activait à les motiver, leur faire prendre ou reprendre goût à la vie, en leur rappelant que des jours meilleurs sont atteignables et leur donnant ainsi l’espoir d’un avenir moins sombre.  « On organisait aussi des séances d’information et d’orientation sur la santé physique et mentale et l’éducation », ajoute la jeune leader.

Après cette expérience, elle intègre le club Rotaract. Elle y poursuit son engagement auprès des femmes dans le besoin, cette fois dans le cadre de la prévention contre le diabète et le cancer.

Quelques temps après, elle quitte l’Algérie. Arrivée au Canada, la jeune immigrante tient à maintenir son engagement social, à travers le bénévolat. Elle fait ses premiers pas dans le monde du bénévolat canadien au Centre Francophone du Grand Toronto :  « J ‘ai commencé le bénévolat au Centre francophone où j’ai aidé les nouveaux immigrés puis à l’école Pierre Eliott Trudeau où j’ai contribué à l’organisation d’activités pour les enfants. »

Et ce, tout en suivant, au début, des cours de perfectionnement linguistique en Anglais et en suivant des études en Biologie à l’Université de Ryerson plus tard.  « En ce moment je travaille pour la banque de CIBC que je trouve très stimulant. »

En sus de ces activités, elle se penche en ce moment sur un projet international. « Je me suis engagée dans une nouvelle mission pour aider les femmes sans revenu au Maroc, et aider les enfants autochtones berbères à découvrir la lecture en leur envoyant des livres en français et en anglais. Nous avons déjà fourni des centaines de livres à trois écoles publiques d’Ait Baha, une communauté nichée dans les montagnes du Haut Atlas Marocain. »

Cette année, elle travaille sur un projet d’envergure : la mise en place d’une bibliothèque scolaire dans plusieurs régions rurales d’Argan au Maroc. Dans cette optique, elle travaille présentement sur la collecte de livres à partager.  Objectif : 1000 livres à distribuer en 2020 !

« Dans le Haut Atlas, il n’y a actuellement aucune librairie anglophone ou francophone, aucune bibliothèque publique, pas d’Internet, pas de cartes de crédit ou de service postal fiable pour commander des livres en ligne. C’est pourquoi les dons de l’étranger sont cruciaux. Nous vérifions que les livres soient en bon état, adaptés à l’âge et à la culture avant de les expédier. »

Elle explique qu’en dépit du fait que la crise sanitaire actuelle ait retardé le processus, elle reste optimiste quant au succès de ce projet. « Malheureusement à cause de la crise du COVID-19 nous n’avons pas pu réaliser tous nos projets pour 2020 mais nous sommes déterminés à travailler dur et à atteindre nos objectifs.»

Le secret de son optimisme : son intime conviction dans le travail d’équipe. « Pour moi il est important d’apprendre à travers cette période difficile que le pouvoir réside dans le travail d’équipe. Nous devons tous nous lever ensemble et prendre des mesures concrètes pour un meilleur avenir. Voici pourquoi pour moi, le bénévolat est la clé vers un avenir collectif prospère ».

 

 

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