La National Gallery of Art (Washington) et la National Gallery of Victoria (Melbourne), en collaboration avec le Musée royal de l’Ontario (ROM), le Denver Art Museum (Colorado), le Portland Art Museum (Oregon) et le Peabody Essex Museum (Massachusetts) annoncent la plus importante exposition d’art autochtone australien et d’art et design des insulaires du détroit de Torres à être tenue à l’international. L’exposition Ces étoiles qui nous sont cachées : L’art autochtone australien sera inaugurée le 18 octobre 2025 à la National Gallery of Art (Washington) avant d’entreprendre une tournée nord-américaine de 2025 à 2027. L’exposition sera présentée en exclusivité canadienne au ROM de juillet 2027 à janvier 2028.
Cette exposition hors du commun marque le début d’un partenariat culturel entre la National Gallery of Art (Washington) et la National Gallery of Victoria (NGV) qui facilitera l’échange d’œuvres maîtresses des collections de chacune des institutions participantes. Cette collaboration crée de nouvelles occasions pour des publics internationaux d’apprécier des œuvres qui sont autant de témoignages culturels. En 2027, la National Gallery of Art prêtera des fleurons de sa collection d’art américain moderne et contemporain à la NGV.
Conçue par la NGV expressément pour les publics nord-américains à partir de sa collection d’envergure internationale conservée à Melbourne en Australie, l’exposition réunit plus de 200 œuvres représentant plus de 130 artistes. Les chefs-d’œuvre figurant dans l’exposition, dont un grand nombre n’ont jamais quitté le pays, illustrent les moments marquants de l’art autochtone, témoignant de l’histoire de la créativité en Australie qui précède l’arrivée des Européens et couvre plus de 65 000 ans.
Josh Basseches, directeur général du ROM : « Qu’il s’agisse d’expositions conçues par des artistes autochtones de renom ou de l’évolution constante de la Galerie Daphne Cockwell consacrée aux arts et aux cultures des Premiers Peuples, le ROM aspire à devenir un endroit qui inspire aux Autochtones un profond sentiment d’appartenance. C’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles nous sommes ravis d’accueillir Ces étoiles qui nous sont cachées, une exposition d’exception célébrant 65 000 ans d’histoire, de savoir-faire et de diversité de l’art autochtone en Australie. »
Kaywin Feldman, directrice de la National Gallery of Art : « Nous nous réjouissons de collaborer avec la National Gallery of Victoria dans le cadre de cet échange culturel qui permettra à des publics de l’autre côté du monde d’apprécier notre célèbre collection d’art américain. Nous sommes ravis de faire découvrir ces importantes œuvres d’art autochtone australien, dont bon nombre n’ont jamais voyagé, aux publics américains. Cet échange d’expositions s’est avéré une joyeuse collaboration entre le personnel de la NGV et nos partenaires nord-américains. Nous remercions la NGV de s’être montrée aussi généreuse dans le prêt d’autant de chefs-d’œuvre dans sa collection. »
Tony Ellwood, directeur de la NGV : « Un grand nombre des œuvres figurant dans l’exposition sont des chefs-d’œuvre incontestés. Les gens sont très nombreux à visiter la NGV à Melbourne pour voir ces œuvres emblématiques de l’art autochtone australien. Jamais un nombre aussi important d’œuvres d’une telle signification nationale ont-elles été présentées à l’international. C’est une occasion unique pour les publics nord-américains d’apprécier de première main des œuvres phares. Assurer le rayonnement optimal des arts et des cultures de l’Australie fait partie intégrante du mandat de la NGV en tant qu’institution publique. Nous sommes ravis de nous associer à nos collègues nord-américains afin de partager les œuvres et les histoires de ces grands artistes des Premières Nations australiennes avec le reste du monde. »
L’exposition initie les publics aux diverses techniques de l’art autochtone australien : cartographies conceptuelles des déserts central et occidental (communément appelées « pointillés ») ; peintures sur écorce ; objets culturels ; tissage expérimental ; et art médiatique (néon, vidéo, photographie, œuvre sonore, etc.) qui à la fois s’inspire de la tradition et la conteste.
Les œuvres font valoir l’iconographie visuelle typique des Autochtones d’Australie, qui représentent plus de 250 nations. Des artistes de l’ensemble du continent y sont représentés, dont les îles Tiwi, la terre d’Arnhem, l’extrême nord du Queensland, le détroit de Torres, le désert central, le sud-ouest et le sud-est de l’Australie et le Kimberley, pour ne nommer que ces régions.
Parmi les œuvres phares qui n’ont jamais été présentées en Amérique du Nord, citons Big yam Dreaming (1995) l’œuvre maîtresse d’Emily Kam Kngwarray. Fleuron de la collection de la NGV, cette toile de 3 x 8 mètres représente le réseau souterrain de racines et d’ignames. Réalisé d’un trait continu, ce tableau témoigne de la gestuelle et la spontanéité qui font la renommée de Kngwarray à l’international.
Le titre de l’exposition se veut en partie un hommage à l’artiste yolŋu Gulumbu Yunupiŋu (1943-2012). Ces représentations de la voûte céleste étoilée lui ont valu le surnom posthume de la « Dame aux étoiles ». Dans les œuvres très élaborées de Yunupiŋu, dont plusieurs seront présentées dans le cadre de l’exposition, les croix représentent les étoiles visibles à l’œil nu et l’agglomération de points, celles qui ne le sont pas – l’étendue invisible de l’univers. Les Yolŋu habitent la terre d’Arnhem. La Dame aux étoiles était originaire d’une communauté dans le nord-est appelée Yirrkala. Située dans le haut du Territoire du Nord, la terre d’Arnhem est réputée à l’international pour les audacieuses œuvres sur écorce réalisées par les artistes locaux.
L’exposition fait aussi place aux artistes contemporains établis en milieu urbain qui privilégient les arts médiatiques. Elle réunit des œuvres majeures réalisées par Brook Andrew, Richard Bell, Tracey Moffatt, Ricky Maynard, Maree Clarke et Lorraine Connelly-Northey. Parmi les œuvres phares, citons Burdi Burdi (Fire Fire) une installation sonore à quatre canaux réalisée en 2022 par Christian Thompson qui traite de la perte des langues autochtones, ainsi que Snow storm réalisée en 2005 par Destiny Deacon dans laquelle des poupées noires trouvées ont été placées dans des cubes en Perspex transparent remplis de balles en polystyrène. L’œuvre fait le lien entre la notion du « cube blanc » et le mode de présentation clinique de la culture matérielle autochtone dans les musées.
Myles Russell-Cook, conservateur principal de l’art australien et des Premières Nations à la NGV et commissaire de l’exposition Ces étoiles qui nous sont cachées : « Une exposition ne saurait témoigner pleinement de la diversité et de la complexité de l’art autochtone australien. Bien avant l’invention de l’écriture, les Premières Nations ont su transmettre des savoirs culturels importants en combinant art, chant, danse et narration. Ces œuvres représentent 65 000 ans de culture, partageant les qualités uniques de l’art des Premiers Peuples de l’Australie avec le monde. Tant l’exposition que l’ouvrage qui l’accompagne sont le fruit d’un effort communautaire d’exception. J’espère qu’ils favoriseront une meilleure compréhension des arts et des cultures des Premiers Peuples. »
L’exposition s’accompagne d’un ouvrage exhaustif copublié par la NGV et la National Gallery of Art (Washington) auquel ont contribué une trentaine d’auteur.e.s. L’ouvrage comprend des textes inédits sur les artistes et les œuvres dans l’exposition, y compris un essai sur l’histoire de l’art autochtone rédigé par le commissaire de l’exposition Myles Russell-Cook.
L’exposition Ces étoiles qui nous sont cachées : L’art australien autochtone est organisée par la National Gallery of Victoria et la National Gallery of Art (Washington) en collaboration avec le Musée royal de l’Ontario, le Denver Art Museum, le Portland Art Museum et le Peabody Essex Museum. Dates de la tournée nord-américaine de l’exposition :
• National Gallery of Art (Washington) : 19 octobre 2025 au 1er mars 2026
• Denver Art Museum (Colorado) : 19 avril au 26 juillet 2026
• Portland Art Museum (Oregon) : fin 2026
• Peabody Essex Museum (Massachusetts) : début 2027
• Musée royal de l’Ontario (Toronto) : juillet 2027 à janvier 2028
Pour plus de renseignements, veuillez consulter NGV.MELBOURNE.
Crédits photo (à partir de la gauche) : Patju Presley, Apanyin (2004) ; Birmuyingathi Maali Netta Loogatha, Mirdidingkingathi Juwarnda Gabori, Warthadangathi Bijarrba Ethel Thomas, Thunduyingathi Bijarrb May Moodoonuthi, Kuruwarriyingathi Bijarrb Paula Paul, Wirrngajingathi Bijarrb Dawn Naranatji, Rayarriwarrtharrbayingat Amy Loogatha, Dulka Warngiid (2007) [détail] ; Mick Wallangkarri Tjakamarra, Old Man’s Dreaming on Death or Destiny (1972) ; Brook Andrew, Sexy and Dangerous (1996, impression 2005) ; Lena Nyadbi, Jimbirla and Lilmim (2005) ; Timothy Cook, Kulama (2012) ; Ricky Maynard Wik Elder, Gladys (2000)
Organisation de l’exposition
L’exposition est organisée par la National Gallery of Victoria et la National Gallery of Art (Washington) en collaboration avec le Musée royal de l’Ontario, le Denver Art Museum, le Portland Art Museum et le Peabody Essex Museum.
La tournée nord-américaine de l’exposition est une présentation de Bank of America.
Commissaire de l’exposition
Le commissariat de l’exposition est assuré par Myles Russell-Cook, conservateur principal de l’art australien et des Premières Nations à la National Gallery of Victoria. À la National Gallery of Art, la coordination de l’exposition Ces étoiles qui nous sont cachées est assurée par E. Carmen Ramos, conservatrice en cheffe et directrice de la restauration, et Lynn Matheny, cheffe et conservatrice associée de la médiation culturelle.
Publication
L’exposition s’accompagne d’un ouvrage exhaustif publié par la National Gallery of Victoria et la National Gallery of Art en collaboration avec D.A.P./Distributed Art Publishers. Richement illustré de plus de 100 œuvres réalisées par des artistes des Premières Nations de l’Australie, l’ouvrage comprend des textes inédits d’une trentaine d’auteur.e.s, y compris un essai sur l’histoire de l’art autochtone australien rédigé par le commissaire de l’exposition Myles Russell-Cook.
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ROM Communications
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Le ROM
Ouvert en 1914, le Musée royal de l’Ontario (ROM) met en valeur les arts, la culture et la nature du monde entier au fil des siècles. Les collections du ROM réunissent plus de 13 millions d’objets, des momies égyptiennes aux sculptures contemporaines en passant par les météorites et les dinosaures. Le ROM est le musée plus visité au Canada et l’une des dix institutions culturelles les plus réputées d’Amérique du Nord. Principal centre de recherche sur le terrain au pays et chef de file mondial pour ses découvertes originales, le ROM joue un rôle essentiel dans notre appréciation des arts, de la culture et de la nature. Le Musée, qui allie l’architecture de l’édifice historique et le style dynamique du Cristal Michael Lee-Chin, constitue à la fois un monument emblématique et une destination culturelle internationale.
Nos réalisations nous survivent.