Toronto, le 17 octobre 2019
Amour et violence sur fond historique chez les finalistes du prix Christine-Dumitriu-van-Saanen.
Le Salon du livre de Toronto a choisi les finalistes 2019 de son prix littéraire Christine-Dumitriu-van-Saanen, parmi douze candidatures. Il s’agit de L’Isle aux abeilles noires, d’Andrée Christensen (roman, David), La sultane dévoilée, de Jean Mohsen Fahmy (roman, David) et Poupée de rouille, de David Ménard (poésie, L’interligne). L’identité de l’oeuvre gagnante sera dévoilée lors de l’ouverture officielle du Salon du Livre de Toronto, le mercredi soir 4 décembre 2019, à la Bibliothèque de référence de Toronto, 789, rue Yonge, Toronto.
Dans son roman l’Isle aux abeilles noires, Andrée Christensen nous présente trois couples qui se réfugient pendant la Seconde Guerre mondiale sur une île éponyme, située au large de l’Écosse. Leurs enfants y connaissent des destinées extraordinaires et c’est grâce à l’art et à leur quête de beauté qu’ils parviendront à transformer la noirceur en lumière. À travers de courts chapitres construits comme les alvéoles d’une ruche, cette œuvre complexe et subtile explore les mystères de l’âme humaine en nous entraînant dans un univers énigmatique et poétique admirablement décrit. Les personnages y vivent des péripéties bouleversantes où la mort est “une autre forme de présence” et l’amour est “si puissant que l’on n’ose le regarder en face tant sa lumière est éblouissante”.
La sultane dévoilée, roman historique de Jean Mohsen Fahmy, nous transporte dans l’Egypte du 13ème siècle, pendant la période des croisades, pour nous présenter d’incroyables personnages historiques. Nous découvrons l’histoire de la très intelligente Chagaratt el-Dorr, sultane qui a su utiliser son influence pour gouverner son pays malgré son sexe et ses très humbles origines. Elle se reconnaît dans sa servante préférée, la jeune Aïcha, et son eunuque, le fidèle Osman, à qui rien n’échappe, ou presque. Aïcha et Osman assument, tour à tour, la perspective narrative. Ce roman d’amour et de violence tient le lecteur en haleine du début à la fin dans une très belle fresque historique évoquée avec beaucoup d’éclat.
Nous sommes en Nouvelle-France et Marie-Josephte Corriveau, dite « la Corriveau » et perçue par plusieurs comme une sorcière, est jugée responsable du décès de son deuxième mari. Attendant la mort dans son cachot, elle se remémore les événements qui ont conduit à cette fin tragique. L’auteur de Poupée de rouille, David Ménard, ne se contente pas ici de raconter l’histoire par le biais d’une poésie riche en symboles et d’un langage très évocateur, il nous fait aussi entrer dans l’univers intime de cette femme, poussée par une passion incontrôlable à un comportement désespéré et amenée à poser un geste irréversible.
Rappelons que le prix Christine-Dumitriu-van-Saanen récompense l’excellence littéraire en Ontario français et qu’il est doté d’une bourse de 2000$ offerte conjointement par l’Association des auteurs de l’Ontario français et le Salon du livre de Toronto. Son jury est composé de trois membres, aussi représentatifs que possible de la diversité littéraire franco-ontarienne, tant sur le plan géographique (cette année, Toronto, Guelph) que sur le plan professionnel (auteur, professeure, lecteur assidu).
Pour tous renseignements, veuillez contacter :
Alain Thomas
Président du Comité CDVS, Salon du livre de Toronto
thomas@uoguelph.ca,