Célébrer les mots et les droits : la francophonie ontarienne à l’honneur en cette Journée mondiale du livre et du droit d’auteur
Toronto, 23 avril 2025 — En ce 23 avril, alors que le monde entier célèbre la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, les communautés francophones du Canada, et tout particulièrement celles de l’Ontario, se rassemblent autour d’une passion commune : l’amour de la langue française, sous toutes ses formes, et la défense du droit des créateurs.
Cette journée, instituée par l’UNESCO en 1995, vise à promouvoir la lecture, l’industrie de l’édition, et à protéger les droits d’auteur dans un écosystème culturel en constante évolution. Pour la francophonie ontarienne, elle résonne comme un appel vibrant à la reconnaissance de ses voix littéraires, souvent invisibilisées dans le paysage canadien.
Une vitalité littéraire en pleine effervescence
Dans le Grand Toronto, plusieurs événements sont organisés pour souligner cette journée, notamment à la Bibliothèque de référence de Toronto, qui accueille une série de lectures publiques d’auteurs francophones. Parmi eux : Didier Leclair, lauréat du Prix Trillium, ou encore Émilie Martel, figure montante de la poésie francophone urbaine.
« C’est une journée essentielle pour rappeler que la littérature franco-ontarienne existe, qu’elle est diverse, et surtout qu’elle mérite d’être lue et protégée », explique Mélanie Dupuis, éditrice aux Éditions L’Interligne, maison d’édition francophone basée à Ottawa.
Une lutte toujours actuelle pour le droit d’auteur
Au-delà de la célébration des mots, cette journée soulève aussi des questions cruciales sur la protection des droits d’auteur, en particulier à l’ère du numérique. Les auteurs franco-ontariens sont confrontés à des enjeux uniques : fragmentation du marché, accès limité aux librairies locales, et manque de visibilité dans les réseaux de distribution.
À l’occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, le secteur du livre québécois et franco-canadien rappelle la nécessité pour le prochain gouvernement du Canada d’améliorer la Loi sur le droit d’auteur et de mieux encadrer l’intelligence artificielle générative (IAG).
Un futur à écrire
Alors que le Canada s’apprête à renouveler sa politique du livre, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer un soutien accru aux auteurs et éditeurs de langue française en milieu minoritaire. La Journée mondiale du livre 2025 agit ainsi comme un puissant rappel : derrière chaque livre, il y a une culture à défendre, une voix à amplifier, et un droit fondamental à préserver.
En Ontario, l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français (AAOF), actuellement présidée Marie-Josée Martin et dirigée par Yves Turbide, sert d’organisme rassembleur pour les talents de la littérature francophone. Vous pouvez en apprendra d’avantage sur aaof.ca.
En cette journée mondiale du livre et du droit d’auteur, le message est clair : lire, c’est résister. Écrire, c’est exister. Et protéger les créateurs, c’est assurer la survie de notre mémoire collective.